— Bon, alors, qu'est-ce que vous avez fait pendant cette semaine ? Est-ce que vous vous êtes reposé ?

— On a voyagé en Autriche mais il faisait mauvais, il pleuvait pendant quelques jours, il faisait des orages, donc, nous avons décidé de nous virer, de changer de notre itinéraire, de notre projet, de notre plan et nous sommes allés en Italie. On y a passé quelques jours en attendant que le mauvais temps finira. Tout le voyage était très impressionnant et j'ai même eu la chance de parler avec les Français.

— Comment ça c'est passé ?

— Assez bien ! Je l'ai étonné.

— Comment ?

— C'était les Français qui parlent allemand. A vrai dire, en Autriche, j'ai dû utiliser la langue allemande parce que presque personne ne parle anglais. Il y avait des personnes qui parlent, mais la majorité, non. J'ai dû utiliser tout ce que j'avais pu ne pas perdre.

— Recommencez-la.

— J'ai dû utiliser, mobiliser toutes mes connaissances de langue allemande pour survivre.

— C'est bon, d'accord.

— Je ne sais pas quoi dire parce qu'il y a tellement de choses impressionnantes !

— Lesquelles par exemple ?

— Il y en a beaucoup !

— Par exemple ?

— Une fois, quand on était dans les montagnes… je dois dire que l'Autriche, c'est un pays où il y a beaucoup d'orages, très souvent !

— C'est intéressant, je savais pas.

— Oui, et d'habitude, ça commence sans prévention. Ce matin-là, il faisait très chaud, le soleil brillait etc. Je suis parti sans parapluie, sans veste et tout à coup on a commencé à entendre des coups de tonnerre. Tout ce qu'on a pu faire, c'était de trouver une entrée d'une ancienne mine de sel.

— Original ! Vraiment !

— Il n'avait pas d'autre options. Quand l'orage a fini mais il pleuvait encore, nous avons compris que c'est pour longtemps. J'ai tout oublié !

— C'est normal.

— J'ai trouvé une casque de mineur et j'ai mis cette casque pour protéger ma tête, pour ne pas être mouillé.

— Mouillé, humide.

— Ça marchait ! Parce que la plus mauvaise chose quand il pleut c’est avoir la tête mouillée.

— C'est vrai ?

— Oui. Si la tête est sèche, on peut suivre…

— Suivre à quoi ?

— La pluie…

— Et qu'est-ce que c'est suivre ? Survivre. D'accord, ok. Oui, ...