— Je veux parler comme bcbg / je veux être bcbg. Suivant votre idée je suis déjà bcbg.

— Bien sûr, parce que vous achetez du café, vous payez.

— Je veux, je voudrais, je souhaite. C’est la raison pour laquelle je renonce à dire ça. J’ai pas dit ça. Je ne veux pas parler comme ça. Je ne veux pas dire ça. Je préfère la langue classique, celle de Molière, celle de Voltaire. C’est la raison pour laquelle au lieu de dire ça, je préfère dire : Je ne l’ai pas dit.

— Parce que vous avez dit : Je me suis maquillé.

— Pourquoi tu dis ça ? Au vingt et unième siècle, c’est normal que les hommes se maquillent, se parfument et ne se rasent pas. Je me suis trompé. Tout le monde fait tout ce qu’on aime / je fais tout ce que j’aime. Je me suis trompé un peu. Vous insistez, vous me faites répéter tout ça. Revenons à nos moutons. D’habitude avant, je me réveillais, je me levais, je me lavais, je me douchais, je me brossais les dents, je me peignais, je ne me coiffais pas, je ne me parfumais pas, je ne me maquillais pas. Ce matin je ne l’ai pas fait : je ne me suis pas rasé, je ne me suis pas maquillé, etc.

— Pourquoi vous avez renoncé à toutes les habitudes ? Vous hésitez. Vous changez vos paroles. Un témoin / témoigner (vi) pour, contre / un témoignage / ça témoigne que…

— Je change mes témoignages, ça témoigne que je mens et je triche. Quel lexique intéressant car ma femme est juge. Chaque jour elle écoute les témoins et leurs témoignages / les victimes, les criminels. C’est difficile, c’est sinistre. Heureusement je ne travaille pas comme juge. C’est la raison pour laquelle je peux changer mes habitudes et mes témoignages. Donc, finalement je peux vous expliquer pourquoi j’ai renoncé à mes habitudes. J’y ai renoncé car je me suis endormi environ à 4 heure du matin. C’est négatif parce que ce matin j’ai dû aller à notre cours.

— Mais chaque fois, c’est la même chose. Chaque fois vous êtes en retard et aujourd’hui, non. Je ne vous attendais pas venir si tôt.

— Premièrement, j’ai manqué plusieurs de mes habitudes, je n’ai pas pris ma voiture.

— Pourquoi tu dis ça ?

— La voiture, elle ...