L'argent fait-il le bonheur?

note: ne voyez ici que le but de pratiquer notre français. Bonne semaine à vous et pour info je suis de retour à Moscou pour le 9 mai.

Voici une question qui taraude le web depuis qu'il existe et l'Homme depuis, depuis ma fois probablement depuis que dieu a eu cette idée saugrenue de créer le premier capitaliste. Alors voici une réponse que j'ai fournie à cette question sur un groupe de langue française de FB.

L'argent fait-il le bonheur?

L'argent ne fait rien. Ni il ne nourrit, ni il n'affame,n'i il ne coud, ni il n'en découd, ni il ne chante, ni il n'enchante, il est aveugle, il est muet, il ne pense pas, il n'est ni toi, ni elle. Dans l'épreuve, il ne console ni les reines, ni les roys. Aucun sang ne coule dans ses inexistantes veines.

Charles Olivier: L'argent ne fait rien. Ni il ne nourrit, ni il n'affame,n'i il ne coud, ni il n'en découd, ni il ne chante, ni il n'enchante, il est aveugle, il est muet, il ne pense pas, il n'est ni toi, ni elle. Dans l'épreuve, il ne console ni les reines, ni les roys. Aucun sang ne coule dans ses inexistantes veines.

Corrigez-moi si je me trompe mais il me semble que les gens, eux aussi peuvent être aveugles ou muets, non ? Mais ça ne veut pas dire qu'ils ne soient pas dignes d'être aimés ou appréciés pour autant... Et l'art alors ? Des gens aux quatre coins du monde sont prêts à donner des fortunes pour se procurer des objets prétendument de valeur mais sans âme (et qui ne servent à rien, soyons francs)... Même les délinquants invétérés et minables derrière les barreaux, qui ont perdu tout de l'image humaine depuis longtemps peuvent être aimés et attendus (la logique féminine est souvent tout à fait incompréhensible, j'en conviens)...Où je veux en venir ? Tout n'est pas si évident ! Est-ce la faute de l'argent s'il est mal distribué ? Je ne crois pas.

Mais revenons-en à la question principale ! Je doute fort que quelque chose de l'extérieur puisse nous rendre heureux. En quelque sorte être heureux est une façon de penser. Mais il faut se rendre à l'évidence : l'argent peut y contribuer mieux que quiconque. Il est beaucoup plus faciles de chercher le bonheur avec argent que les poches vides.

Charles Olivier: note: ne voyez ici que le but de pratiquer notre français.

Charles Olivier: L'argent ne fait rien. Ni il ne nourrit, ni il n'affame,n'i il ne coud, ni il n'en découd, ni il ne chante, ni il n'enchante, il est aveugle, il est muet, il ne pense pas, il n'est ni toi, ni elle. Dans l'épreuve, il ne console ni les reines, ni les roys. Aucun sang ne coule dans ses inexistantes veines.

Quelle belle description ! J'ai même beaucoup aimé ce substance oisif et inoffensif. En plus, puisque je me souviens bien le jour où j'avais trois enfants et que deux pommes de terre, mon attitude tendre à certain niveau de la prospérité est assez explicable.

Pourtant, étant technicien, j'ai besoin de définitions exactes. Le bonheur, qu’est-ce que c’est ? N'est-il souvent confondu avec le succès ou avec une existence calme ? Et pourquoi est-il habituellement opposé à l'argent ? Les phrases comme : le bonheur, est-il possible sans amour, ou sans développement, ils ont le droit d'être posés également. Sommes-nous responsables de notre bonheur, sommes-nous obligés d'être heureux, combien de temps par jour faut-il passer dans cet état ?
Si je trouvais les réponses à toutes les questions, je pourrais estimer le niveaux de la richesse nécessaire pour vous mettre aux anges.

note: ne voyez ici que le but de pratiquer notre français ?

Je ne me rappelle plus qui est l'auteur de ces mots mais ils me semblent appropriés dans ce contexte

Ce n'est pas l'argent qui gâche tout, ce sont la jalousie, la cupidité, l'avarice...

ou quelque chose dans ce genre.

note: ne voyez pas ici que le but de pratiquer notre français

Pour moi le bonheur ce n'est pas cette chose que l'on a, ce n'est pas la quantité d'argent qui nous étouffe ou nous asphyxie peu importe la quantité que nous ayons. Ce n'est pas cette voiture rutilante sur le parking. Ce n'est pas cet homme ou cette femme accroché à notre bras, ni même ces enfants que l'on chéris ou que l'on maudit parfois. Le bonheur c'est ce chemin truffé d'embuches que l'on surmonte avec plus ou moins de facilité. On court vers ce but, cet avoir, ce jouet, cette maison ... que l'on désir et chaque obstacle que l'on franchit nous nourrit de ce plaisir, ce sourire, cette idée d'une toute puissance d'un avenir rieur. C'est ce nouveau mot de russe, qu'enfin je fais mien. C'est cette fois ou enfin j'ai compris ce qu'était une fonction, un logarithme, une tangente. C'est cet éclat de rire extirpé à un humain triste par une blague à deux balles. C'est ce dont je crois que le Christ parlait: " Détruisez ce temple et en 3 jours je le reconstruirai"

ne voyez ici que le but de pratiquer notre français
j'aurais pu trouver encore plus tordu comme tournure de phrase, mais bon y'a des limites.

Il y a une quinzaine d'années, en Croatie, en suivant des recommandations de notre hôtelier, nous (ma famille et moi) prîmes un ancien chemin de Napoléon pour chercher des aventures dans les montagnes. Pas grand chose, bien sûr. Le chemin durait quelques kilomètres, plus loin, il avait été cassé par le temps et par les séismes. Nous continuâmes à marcher au soleil pendant cinq heures, en grimpant et en descendant, nous traversâmes une vallée plaine du brouillard et d'une sonnerie des petits cloches invisibles ( des cloches de vache, comme il s'avéra plus tard) et finalement nous arrivâmes au sommet où se trouvait une petite église abandonnée qui, comme on dit, avait été construite par Saint Nicolas.
J’étais enchantée.
Je ne peux pas expliquer ce qu'il avait à cet endroit presque inaccessible, mais j'appris très clairement pourquoi Saint Nicolas avait mis l'église exactement là. J'imaginai son itinéraire, beaucoup plus long, dur et dangereux que le nôtre, son parcours sans but et sans eau, je realisai sa fatigue, son extase de ce paysage incroyable, et sa gratitude. Il y avait un source d'eau dans le lieu en plus.
Il y était heureux, j’en suis sûr. Et je ne me souviens pas la rentrée au village: c’était facile.

J’entends le bonheur dans les mots de Bertrand Piccard qui raconte ses aventures et ses recherches; dans les mots de Julie Payette qui parle de quelques minutes magiques dans l’espace ouvert où, après avoir fait les travaux nécessaires, elle eut un petit répit en flottant jusqu’au hublot de la navette, en écoutant sa musique préférée et « tout en se perdant dans la contemplation émue de la planète bleue au loin.»

Je ne prends pour le bonheur que cet état inattendu, irrationnel et absurde qui tombe dessus. Ce cadeau rare indique en plus que ton voie est correct, tu peux continuer.
C'est Dieu qui te le dit directement.

Charles Olivier: C'est ce nouveau mot de russe, qu'enfin je fais mien. C'est cette fois ou enfin j'ai compris ce qu'était une fonction, un logarithme, une tangente. C'est cet éclat de rire extirpé à un humain triste par une blague à deux balles.

Oui, c'est déjà suffisamment tordu comme ça pour les non-initiés, pas besoin de dépasser les limites... Il me semble que nous, les russes en général ne savons pas apprécier ces petits riens. Malheureusement.

Ирина Ширинская: prîmes etc

J'espère que je me fais du souci pour rien mais... tu es sûre que ça va bien ?

Андрей М.: prîmes etc , tu es sûre que ça va bien ?

Absolument pas.
Mais c'était le but: pratiquer notre français et tester des situations douteuses, n'est-ce pas ?

Oui, c'est déjà suffisamment tordu comme ça pour les non-initiés, pas besoin de dépasser les limites... Il me semble que nous, les russes en général ne savons pas apprécier ces petits riens. Malheureusement.

Je vois, j'avais prévu une soirée, pain, vin, fromage avec des amis mais ils ont tous disparu en Crimée ou je ne sais où. Mais dès que je reviens je fais une soirée, pain, vin, fromage et je suis sûr que vous les russes vous allez découvrir simplement ces petits riens qui font tant.

Андрей М.: Oui, c'est déjà suffisamment... nous, les russes en général ne savons pas apprécier ces petits riens.
Charles Olivier: Je suis sûr que vous les russes vous allez découvrir simplement ces petits riens qui font tant.

Mais c’est trop évident. À partir de certain âge, ça devient notre obligation d’inventer les petits riens, pour nous-mêmes et pour nos proches. C’est un sort de sagesse, c’est indiscutable. Si tu a deux mains et deux pieds, c’est déjà beaucoup et tu n’as pas de raison pour se plaindre, c’est toi qui est responsible à ton bon humeur pour le distribuer, pour porter une petite partie de bonté à ce monde.
Mais ça me fait peur si vous proposez de s’arrêter ici.

Ирина Ширинская: Mais c'était le but: pratiquer notre français et tester des situations douteuses, n'est-ce pas ?

Merci de m'avoir rassuré. ;)

Ирина Ширинская: À partir de certain âge, ça devient notre obligation d’inventer les petits riens,

Oui, dès certain âge on comprend beaucoup de choses. Et puis on comprend que c'est déjà trop tard pour comprendre. S'ensuit la question inéluctable : Pourquoi fallait-il attendre tout ce temps avant de commencer à forger mon bonheur ?

Ирина Ширинская: À partir de certain âge...
Андрей М.: Pourquoi fallait-il attendre tout ce temps avant de commencer à forger mon bonheur ?

Parce que avant, tu es petit et ce sont tes parents qui te créent des petits moments.

Ирина Ширинская: Parce que avant, tu es petit et ce sont tes parents qui te créent des petits moments.

Bien sûr, rien d'étonnant que tout se passe exactement de cette manière quand il s'agit de tes enfants. Mais faire sourire son proche est une chose, extirper un sourire à un étranger c'en est une autre. Entre ton enfance et le moment où tu deviens un(e) créateur/-trice (dans les deux sens) à ton tour il y a forcément un blanc de durée indéterminée, et c'est de là que je parle.

Андрей М.: Entre ton enfance et le moment où tu deviens un(e) créateur/-trice (dans les deux sens) à ton tour il y a forcément un blanc de durée indéterminée.

Pourquoi ? Qu’est que t’empêche ? :-)

En plus, avant de continuer, je voudrais préciser encore une chose :

Андрей М.: faire sourire son proche est une chose, extirper un sourire à un étranger c'en est une autre.

À mon avis, tu ne peux pas rendre heureux quelqu’un, ni par le vin ni par le fromage (il faut de l’argent quand même ;-)), étant malheureux toi-même. Pardon. Tu ne peux rendre heureux que toi-même. Oui, ça c’est mieux.

Et si tu est à l’aise, tu peux être vraiment bienveillant et généreux, pardonner facilement et en ce cas, le monde change autour de toi, et ceux qui sont près de toi se sentent mieux. Pas importe, un proche ou un étranger. Surtout, tes enfants. Eux, ils le sentent tout de suite, ils ont besoin que tu sois heureux.

Extirper un sourire ou l’arracher, c’est pour humoristes de télé, c’est une autre chose.

La seule chose vraiment importante que tu peux faire pour les autres, c’est les traiter bien, leur montrer qu'ils t’intéressent et qu'ils sont libre partir ou rester. Le vin et le fromage ne sont que des moyens.
Et souri-leur, toi-même.

Et voilà, je reviens à la question principale. Comment et où trouver des forces pour générer plus ou moins constamment… je dirais, la vie normale, ce qui exige déjà que tu sois heureux ? Le source de bonheur, ou se trouve-t-il ?

Je ne suis pas du tout sûr d'être compris. :-)

Ирина Ширинская: Pourquoi ? Qu’est que t’empêche ? :-)

M'empêche ? Moi ? Rien ! Je suis un homme tout à fait heureux, je t'assure ! Je parle de ceux et celles qui ont l'habitude de tout remettre à la dernière minute et puis s'en mordre les doigts... et chercher les coupables bien sûr.

Андрей М.: Mais faire sourire son proche est une chose, extirper un sourire à un étranger c'en est une autre

Il semblerait que je doive préciser ce que je voulais dire, là aussi. (Parce que moi non plus, je ne suis pas sûr...) Bien sûr que peu importe. As-tu déjà entendu ce dicton : Tous les animaux sont égaux mais certains d'entre eux sont plus égaux que les autres ? Quel rapport ? Nos enfants sont toujours de ces certains, ils sont toujours privilégiés. Je ne dis pas que c'est normal ou que je suis pour, je ne fais que constater le fait. C'est beaucoup plus commode d'être bienveillant envers sa famille qu'envers le monde.

Ирина Ширинская: Le source de bonheur, ou se trouve-t-il ?

Quel sens aurait eu la vie si tu avais eu toutes les réponses ? Tu ne sais donc pas ce qui est arrivé à любопытная Варвара ?;)

Андрей М.: Moi ? Rien !... любопытная Варвара ?;)

Est-ce que mon message porte un caractère trop personnel ? Je ne l'ai pas voulu, j'ai utilisé « tu et toi » dans le sens général. Il vaut mieux changer partout «tu » par « on » ? J'oublie toujours ce petit « on » :-)

Ирина Ширинская: Est-ce que mon message porte un caractère trop personnel ?

Même si ç'avait été le cas rien de grave. Au contraire plutôt : c'est toujours agréable de se rappeler une fois de plus qu'on a tout ce à quoi on aspirait tant. Si bien que je dois te remercier, pas blâmer !

Ирина Ширинская: Il vaut mieux changer partout «tu » par « on » ? J'oublie toujours ce petit « on » :-)

Je ne vois pas comment on peut le faire.

Ирина Ширинская: Pourquoi ? Qu’est que t’empêche ? :-)

M'empêche ? Moi ? Rien ! Je suis un homme tout à fait heureux, je t'assure ! Je parle de ceux et celles qui ont l'habitude de tout remettre à la dernière minute et puis s'en mordre les doigts... et chercher les coupables bien sûr.

On dira: " de tout remettre au lendemain" ou " de tout faire à la dernière minute"
s'en mordent les doigts. Le verbe est au présent indicatif. Là j'ai du me mettre au boulot pour savoir pourquoi parce mes premiers exemples ne collaient pas.
si on dit:
ils vont s'en mordre les doigts. Dans ce cas verbe; aller au présent et mordre infinitif.
et puis s'en mordent les doigts; sujet qui donc "ceux et celles" et verbe mordre au présent.
Le "et" fait que nous avons une succession de verbe, ils pleurent et chantent.

Parce que avant, tu es petit et ce sont tes parents qui te créent des petits moments.

Il me semble que ce soit l'inverse, les adultes trouvent dans l'attitude des enfants et dans leur comportement une source inépuisable de bonheur fait de petit rien au sens leibnizien du terme, cette chose entre le zéro et le quelque chose. Un sourire un bleur blala d'un enfant et le plus aigri des adultes esquisse un sourire, qu'il s'empresse quelquefois de masquer aux yeux du monde. L'enfant à cette aptitude à créer, au sens biblique, un monde, une réalité, un bonheur, un quelque chose que la logique est incapable d'expliquer puisque qu'elle lui est postérieur.

 
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