Charmeur
Tu es le nombre, je suis l'infini
je suis le miroir, vif argent poli
Miroir. Oh mon miroir...
J'ai par bonheur capté
ton désire affamé.
Je suis le flûtiste
j'ai par mes illusions enchanteresses
attiré sur les chemins
nombre des tiens.
Alors amusés et ignares
comme les enfants d'Hamelin.
Mon engeance, l'homme serpent
combattre, je dois, à mes dépens.
Mais, n'avons-nous point ri, ri
comme larrons en foire, je parie.
Que n'as-tu réclamé
la chair envoûtée,
en échange de tes rêves
abandonnés, librement sur la grève.
Je suis le flûtiste
au bec j'ai porté mes lèvres
aujourd'hui sans artifice
sans cesse, ni trêve
dans un œil complice
ton passé resurgit
à jamais assagit
tel un phénix s'extirpant
du magma de ton passé vomissant
l'atmosphère devenue plasma
illumine ce que tu seras.
Je suis le flûtiste
J'ai, plaisante erreur
mené les tiens
sur les chemins
je suis le Charmeur.
Mon univers est tien
si par ton feu devient délice.
Miroir, au mon miroir !
Seul, dans ton reflet
Je suis le Charmeur,
je suis le délice.